Pourquoi travaillons-nous ?

"Travailler plus pour gagner plus" : on connaît ce slogan répété à satiété de la propagande sarkozyste qui aurait permis la victoire aux élections présidentielles de celui qui se présentait alors comme l'homme du "pouvoir d'achat" et de la "France qui se lève tôt". Concernant le pouvoir d'achat, il est certain que sarkozy l'a revalorisé, mais au profit des classes possédantes dont il est le servile représentant, par le biais notamment du fameux "bouclier fiscal" dont le coût annuel s'élève à plus de 10 milliards d'euros. Pour les classes populaires, l'exonération des cotisations sociales et la multiplication des boulots précaires et des contrats atypiques (CDD, contrats dits d'avenir, etc.) participent objectivement à l'écrasement de leurs prétentions salariales.

 

 

Enfin, la valorisation du travail ne cesse pas d'être contredite par le non-renouvellement après départ en retraite d'un poste sur deux dans la fonction publique (et particulièrement l'éducation nationale) et la destruction de dizaines de milliers d'emplois dans le secteur industriel de l'automobile notamment qui résulte de la subordination du travail productif aux exigences folles en termes de rentabilité du capital financier. Mais, surtout, l'antienne du "travailler plus pour gagner plus" instruit du fait que le travail n'aurait comme seule finalité que sa rémunération, l'augmentation de sa charge devant entraîner automatiquement la croissance des revenus salariaux. D'une part, cette équation fait fi de l'existence actuelle d'un chômage de masse qui est le produit d'une politique libérale de répartition du travail au nom de laquelle celles et ceux qui travaillent doivent travailler davantage pour compenser le non-travail contraint des privé-e-s d'emploi.

 

 

L'intensification du travail pour celles et ceux qui en ont résulte de la mise au chômage des autres qui en outre exerce des effets de plafonnement en termes d'exigence salariale (la peur du licenciement obligeant les salarié-e-s à la "modestie" salariale). D'autre part, la question - certes légitime - de la rémunération fait oublier la question tout aussi importante du contenu du travail. Travaillons-nous uniquement pour toucher du salaire ? C'est faire fi de la force symbolique du travail comme mode social de dépassement et de réalisation de soi et comme mode d'inscription productive et positive de soi au sein de la collectivité. Le travail réduit à la question du salaire permet de ne plus parler du travail comme forme d'exploitation et d'aliénation de la force productive dont l'effort est soustrait à la propriété de la personne qui l'a fourni, et du travail comme support social et symbolique d'existence autorisant l'accomplissement des processus sociaux d'individuation et de subjectivation au terme desquels une personne peut affirmer son irréductible singularité existentielle.



Cette "double vérité du travail" (pour parler comme Pierre Bourdieu dans Les Méditations pascaliennes en 1997), c'est-à-dire à la fois comme domination qu'objective le procès de production capitaliste, et comme réappropriation subjective et collective de cette domination, est purement et simplement escamotée par la phraséologie sarkozyste. C'est pourquoi nous allons nous attacher ici à rendre compte d'un ouvrage collectif coordonné par la sociologue Danièle Linhart, Pourquoi travaillons-nous ? Une approche sociologique de la subjectivité au travail (édition Erès, 2008).

 

 

Cet ouvrage cherche en effet à montrer que, à partir des dix enquêtes de terrain qui en constituent l'armature, la question de la subjectivité au travail est caractérisable de manière contradictoire, subjectivité conformée par les processus de production contemporains, et en même temps gagnée sur eux, contre eux. C'est une subjectivité à la fois captive et résistante, soumise aux nouvelles exigences en termes de productivité et de rentabilité de l'organisation du travail qui s'est développé à partir des années 1980, comme engagée à se préserver face aux nouvelles orientations productives. Cette subjectivité, qui a trop longtemps échappé à la sociologie du travail, et dont la valorisation libertaire aura pourtant été promue dans le sillage des luttes sociales de Mai 1968 (à l'époque où la CFDT voulait gagner du terrain syndical face à la stalinienne CGT en mettant en avant les questions connexes des conditions de travail et de l'autogestion), sert depuis au moins deux décennies la réorientation managériale du procès de production qui a bien compris l'intérêt capitalistique de subordonner la subjectivité des travailleu-r-se-s afin d'obtenir une plus grande implication productive.

 

 

Le chômage de masse et la précarisation des contrats et des conditions de travail qui se sont à cette occasion développés sont le corrélat logique d'une intensification du travail qui s'est donc traduite par une obligation à un surinvestissement psychique et subjectif dont les dégâts ont connu une horrible actualité : 23 suicides en à peine deux ans chez France Télécom.

Pourquoi travaillons-nous ?

L'intérêt de l'ouvrage dirigé par Danièle Linhart consistera par conséquent à rendre compte d'un triple mouvement d'implication subjective dans le travail requis depuis les années 1980, des violences symboliques que cette implication induit, et des résistances qui s'opposent à elle afin de se réapproprier tant le travail effectué que la subjectivité nécessaire à cette effectuation. Divisé en trois pôles, "Travail et validation de soi : un contrat social", "Controverses" et "Subjectivités en travail", qui permettent le regroupement différencié des dix enquêtes de terrain réalisées dans le cadre du laboratoire de recherche "Travail, Genre et Mobilité" de l'Université de Paris X-Nanterre, Pourquoi travaillons-nous ? affirme l'existence d'une sociologie critique du travail désormais intéressée à l'objectivation tant des nouvelles formes d'aliénation conçues par le néo-taylorisme (que certains qualifient de "toyotisme") mis en place depuis les années 1980 que des résistances qui permettent au monde salarial de s'en protéger.

 

 

Et l'on verra que la diversité des objets, des lieux (en France mais aussi à l'étranger, en Espagne et au Maroc), et des situations de travail analysées s’accompagne d'une implication méthodologique des dix chercheu-r-se-s ayant mené chacun-e plusieurs dizaines d'entretien qui prouve la rigueur scientifique de l'ouvrage proposé. Enfin, cet effort sociologique aura été soutenu par une équipe de travail plutôt jeune (certain-e-s chercheu-r-se-s n'étaient encore, à l'époque de la rédaction du livre, que doctorant-e-s ou postdoctorant-e-s, quand d'autres plus confirmé-e-s sont maîtres de conférence ou travaillent au sein du CNRS comme c'est le cas pour Danièle Linhart) qui peut rassurer, malgré les contre-réformes libérales visant la mise en concurrence et la privatisation du monde universitaire, sur l'avenir d'une sociologie critique du travail utile à tout communiste libertaire pour lui permettre de peaufiner le projet de société qu'il promeut.

Travail et validation de soi

Trois contributions différentes dans leur objet constituent le premier chapitre de l'ouvrage intitulé "Travail et validation de soi". Alors que la première traite du travail des détenus en prison, et la deuxième des soins à domicile, la troisième s'intéresse aux agents de la Caisse primaire d'assurance-maladie (CPAM). "Quand le travail libère les hommes. Remarques sur la subjectivité des travailleurs détenus" de Fabrice Guilbaud montre que la privation de liberté subie par le détenu peut trouver une forme de compensation symbolique dans l'investissement dans le travail dont la force intégratrice n'a pas cessé d'être rappelée par la sociologie depuis Emile Durkheim. Le travail permet de se réapproprier un temps qui autrement est perdu en prison en angoisse ou en activités illicites.

 

 

Autant l'administration profite de l'existence des ateliers afin d'entretenir la paix sociale dans les prisons, autant les prisonniers apprennent par le travail à se constituer une identité positive qui peut progressivement se substituer au stigmate de la condamnation et de la peine encourue. "Genre et mobilisation de la subjectivité dans le travail. L'exemple des services à domicile aux personnes âgées" d'Annie Dusset rend manifeste les difficultés des auxiliaires de vie auxquelles on ne reconnaît que trop peu les qualités de professionnelles. La subjectivité est ici requise pour accomplir un travail largement soumis à la domination de genre, et par conséquent rendue invisible. S'il y a nécessité d'un engagement subjectif auprès des personnes dont s'occupent les auxiliaires de vie, la subjectivité est aussi ce qui freine la reconnaissance des compétences professionnelles que ces femmes mettent en jeu lorsqu'elles travaillent, et qui sont très souvent rabattues sur l'idée de dispositions "naturellement" féminines.

 

 

Travailleuses précaires, victimes d'une double domination salariale et de genre, les auxiliaires de vie sont contraintes à l'investissement subjectif de par la nature de leurs activités, et vivent difficilement le paradoxe d'une implication subjective obligatoire et dans le même mouvement considérée comme la marque d'une qualité n'appelant pas la reconnaissance professionnelle (qui entraînerait, par la voie des conventions collectives, la stabilité des contrats de travail et la hausse des salaires). "Les ressorts du ressentiment. L'appel aux contrôles des usagers, entre illégitimité d'un droit social et évolutions du travail" de Sacha Leduc expose les difficultés vécues par les salariées (il s'agit ici  de femmes à nouveau) de la CPAM lorsqu’elles ont affaire aux bénéficiaires de la Couverture Maladie Universelle (CMU) active depuis 2000.

 

 

D'un côté ces agents ont été socialisées dans un environnement salarial pour lequel c'est le travail qui ouvre des droits à l'assurance. De l'autre elles doivent répondre à des situations dans lesquelles les droits sont déconnectés de la question du travail. Tantôt elles peuvent rappeler la logique délétère d'un désajustement du droit au travail et du travail comme droit à l'assurance de vivre quand il vient à manquer qui peut faire basculer la logique assurancielle dans une logique de l'assistance. Tantôt elles souffrent, devant les usagers qui se présentent devant elles, d'une forme de déclassement qui leur fait craindre de vivre un jour pareille situation, et les autorise au nom d'une morale "travailliste" à ressentir un vif ressentiment devant ce qu'elles nomment des "profiteurs" du système.

Controverses

La deuxième partie intitulée "Controverses" propose trois contributions consacrées à la question du positionnement des salarié-e-s lorsque la conscience commune d'appartenir à la société en effectuant un travail spécifique est problématisée dans son contenu au cours de ce travail même. Qu'il s'agisse des questions de la justice et de l'injustice dans le cadre du traitement des impayés chez un fournisseur d'énergie, de l'éthique de la profession des travailleu-r-se-s sociaux, comme des valeurs des fonctionnaires d’État des Directions Départementales de l’Équipement (DDE). "La mise à distance des pauvres. Gestion de la précarité, effacement de la subjectivité et résistances" de Sabine Fortino traite de la façon dont une subjectivité collective se met en place face aux injonctions managériales visant la professionnalisation de la compassion. Le traitement bureaucratique, informatique et juridique des impayés des usagers que met progressivement en place l'entreprise fournisseuse d'énergie (il s'agit ici d'EDF) cherche à rationaliser les comportements individuels et collectifs des salarié-e-s qui partagent une vision positive de leurs missions de service public pour lesquelles la coupure peut être contournée.

 

 

En raison d'une forte socialisation professionnelle surdéterminée par l'appartenance à une entreprise publique, les salarié-e-s travaillent  à préserver leur subjectivité et leur morale du bien commun contre les tentatives de réappropriation managériale. Cette préservation aura notamment pris la forme syndicale fameuse et populaire des Robins des Bois qui, au moment des luttes concernant la contre-réforme des retraites ou l'ouverture du capital d'EDF, rétablissaient l'électricité coupée des ménages pauvres et coupaient celui des foyers aisés. "L'intensification du travail : une atteinte à l'éthique professionnelle des travailleurs sociaux" de Jean-Phillippe Melchior montre que la contrainte à des objectifs quantifiables, la décrue des postes de travail disponibles dont bénéficie le secteur privé, et l'intensification du travail suite au passage aux 35 heures sans création d'emploi, a entraîné les travailleurs sociaux à subir une redéfinition négative de leurs missions.

 

 

Se considérant parfois comme de simples auxiliaires de justice exerçant un contrôle social, les travailleurs sociaux font remarquer que la gestion des revenus et du patrimoine se substituent progressivement aux missions habituelles d'éducation et d'accompagnement social qui forment la part la plus valorisante du métier. La subjectivité nécessaire dans l'exercice du travail social peut à la fois se trouver rognée par la nouvelle logique du chiffre en cours, et compensée par un surinvestissement grignotant le temps libre et les week-ends. Comme elle peut aussi servir à la mise en place de collectifs de travail permettant de mutualiser les tâches à effectuer sans risquer la saturation. "Le paradigme perdu du fonctionnaire d’État. Le ministère de l’Équipement à l'épreuve de la décentralisation" de Danièle Linhart explique enfin que la décentralisation est très mal vécue par les agents des DDE qui ont été socialisés dans une dynamique républicaine de service public, et qui craignent de subir les pressions des élu-e-s et des collectivités territoriales qu'ils ont depuis rejoints.

 

 

Ce n'est donc pas tant la question des conditions de travail qui est mise en avant (puisqu'elles ne semblent pas souffrir du passage de l’État à la Territoriale) que celle d'une subjectivité  professionnelle mise en cause par ce passage qui est affirmée, et qui risquerait un remodelage partisan et intéressé des missions et de la morale qui leur est associée, remodelage appelé par les logiques politiciennes des collectivités territoriales.

Subjectivités en travail

Enfin, quatre contributions sont proposées dans la dernière partie intitulée "Sujectivités en travail" afin de mettre en lumière les reconfigurations opérées par les modes de mise au travail, qu'il s'agisse des effets des pratiques managériales sur le vécu au travail, comme sur la place symbolique occupée au sein de la société par les questions de genre, de couple, d'identité professionnelle et même culturelle, toutes susceptibles de subir des remises en question induites par les nouvelles orientations du procès de production initiées lors des années 1980. "L'encensement au travail. Référents religieux et profane dans l'expression des subjectivités au travail des ouvrières marocaines" de Brahim Labari traite de la situation des ouvrières marocaines travaillant dans une entreprise de textile française délocalisée.

 

 

Dominées en tant que femmes, en tant qu'ouvrières non qualifées (très peu ont été durablement scolarisées), et en tant que Marocaines (c'est-à-dire vivant dans un pays anciennement colonisé par la France), les salariées observées lors de l'enquête ont su mettre en place des stratégies individuelles et collectives de résistance qui leur permettent de composer  avec une organisation du travail qui les aliène triplement. Les exercices de ritualisation (encens, gri-gri) qui servent à la réappropriation symbolique des machines, la multiplication des registres de langue (le français qui est la langue du management et auquel s'oppose l'utilisation de la langue marocaine comme forme de critique et de résistance), comme des utilisations du hidjab (le foulard islamique qui peut tout à la fois servir d'affirmation identitaire et culturelle contre la domination française, de protection symbolique contre la lubricité masculine, et de protection utilitaire - qui est majoritaire - contre le bruit de l'usine) représentent les expressions diverses d'une subjectivité qui prend progressivement la forme d'un sentiment d'appartenance de classe.

 

 

"Volontaires pour la nuit : des ouvrières de l'industrie laitière" de Hélène Carteron possède ceci d'intéressant que cette enquête montre que la contestation classique et légitime des syndicats (et particulièrement la CGT) des horaires de nuit ne prend pas en compte les profits symboliques qu'en retirent certain-e-s salarié-e-s (et ce sont surtout ici des femmes). En effet, le travail de nuit peut être préférée parce qu'il autorise un moindre contrôle managériale et une plus grande solidarité collective rendue quasiment impossible en journée. De plus, les horaires de nuit sont privilégiés par rapport aux horaires requis par le travail posté, plus fatiguant, et ouvrent de nouvelles disponibilités en termes de loisir pour les femmes qui y sont soumises et qui peuvent ainsi profiter d'après-midis libérés.

 

 

"Précarité et mobilisation au travail. Une immersion en chaîne de montage" de José Angel Calderon rend compte, dans le sillage des conclusions sociologiques de Retour sur la condition ouvrière (1999) de stéphane Beaud et Michel Pialoux, du hiatus résultant dans la grande industrie automobile de la dualisation salariale distinguant les vieux salariés stables de la jeune génération d'intérimaires. Alors que les salariés stables peuvent collectivement résister face aux nouvelles orientations managériales privilégiant le régime productif en flux tendu, les intérimaires souffrent de ne pas pouvoir disposer de pareils modes de défense stratégiques. Pendant que les seconds éprouvent un vif ressentiment devant les capacités solidaires des plus anciens qu'ils ne peuvent pas partager avec eux, les premiers ressentent une méfiance devant une jeune génération de salariés instables caractérisée comme individualiste et participant à l'accélération des cadences. Ce hiatus dont profite consciemment la direction participe d'une fragilisation symbolique de la classe ouvrière repliée défensivement sur ses acquis et incapable d'intégrer dans son orbe les nouveaux salariés "atypiques".

 

 

Enfin, "Les comptes privés de la banque : les cadres et leur famille à l'épreuve de la mobilité" d'Isabelle Bertaux-Wiame démontre que les engagements requis par la direction d'une banque en termes de mobilité des cadres contraignent à de perpétuels ajustements dans le cadre de la sphère domestique. Si la division sociale du travail s'accompagne d'une division sociale du travail domestique, et si les hommes privilégient l'espace productif quand les femmes sont souvent cantonnées dans l'espace reproductif, la mobilité exigée par la banque appelle des négociations qui remettent en cause les normes et partages de la conjugalité. C'est une plus grande tension vécue par les cadres masculins qui doivent convaincre leur famille de bouger avec eux, et qui courent le risque d'un échec conjugal, soit parce que la conjointe veut préserver sa propre carrière professionnelle, soit parce que la nouvelle installation est un facteur de déstabilisation familiale. L'exigence de mobilité induit une reconfiguration de la vie privée dont la direction de la banque n'a cure, et qui induit de nouvelles dispositions subjectives de la part des cadres masculins (et parfois des cadres femmes, même si elles sont plus minoritaires), qui souhaitent concilier vie professionnelle et vie privée.



En attendant un prochain volume qui, nous dit Danièle Linhart en conclusion de l'ouvrage, traitera des effets objectifs que la précarité du travail produit sur la subjectivité des travailleu-r-se-s, Pourquoi travaillons-nous ? est cet ouvrage dense sur plan sociologique, et riche sur celui des matériaux obtenus et enquêtes réalisées à cette occasion, qui rappelle que la subjectivité est autant le nouveau nom d'un mode managérial d'assujettissement de la société salariale que celui d'un champ de résistances potentielles et réelles dont sont capables les classes laborieuses. Parce que la subjectivité n'a que trop longtemps été écartée du terrain de l'objectivation sociologique, parce qu'elle est ignorée par les revendications du monde syndical, et parce qu'elle est aujourd'hui instrumentalisée par le capitalisme contemporain afin de perpétuer sa domination en élargissant son emprise sur la vie des individus, la subjectivité comme libre souci de soi et réalisation personnelle autorisée par une société autonome de toute forme de domination collective ne peut pas ne pas être un élément primordial constitutif du projet de société communiste libertaire.

 

 

23 septembre 2009


Commentaires: 0