Parmi les derniers coups bas de la présidence Sarkozy destinés aux classes populaires, la « TVA sociale » et les accords de compétitivité, annoncés dans la foulée
du sommet (anti)sociale du 18 janvier et à l’occasion de l’information télévisuelle du 29 janvier, dernier figurent parmi les pires régressions économiques et sociales mises en œuvre par le
pouvoir. Un pouvoir qui n’aura en définitive jamais fait autre chose que servir les intérêts très particuliers d’un tout petit groupe social (la grande bourgeoisie et le patronat) en les faisant
passer pour l’intérêt général.
Les trois finalités de l’Education nationale avancées par la loi d’orientation du 10 juillet 1989 sont censément : transmettre des connaissances, préparer à la vie professionnelle et former le citoyen. Le deuxième terme l'aurait-il emporter sur les deux autres ?
Les clichés ont la vie dure. En leur nom, parfois, la pire des politiques économiques se trouve justifiée. Par exemple, les médias dominants et les idéologues de
tout poil ne cessent pas de nous seriner la chanson du travail trop cher. Le coût du travail léserait la compétitivité de l’économie nationale qui ne saurait décemment gagner au
grand jeu de la concurrence mondialisée où brille toujours, ne l’ignore-t-on pas, le voisin allemand. Travail, trop cher ?
MES est en fait le sigle désignant le Mécanisme Européen de Stabilité qui devra se substituer d’ici 2013 à deux dispositifs déjà existants, le Fonds Européen de
Stabilité Financière (FESF limité à la zone euro) et le Mécanisme Européen de Stabilité Financière (MESF limité à l’UE) qui devaient normalement répondre à la crise des dettes souveraines
ébranlant la zone euro. Le MES consiste en la capacité de lever des fonds sur les marchés financiers à hauteur de 500 milliards d’euros afin d’aider un pays membre en difficulté de régler ses
créances.
Quand la droite maraude sur les terres de l'extrême-droite pour gagner sur le temps court des parts de marché électoral et continuer à consolider sur le temps long
son hégémonie culturelle, elle initie des débats préfectoraux sur le thème de l'identité nationale ou bien sous-entend que, toutes les civilisations ne se valant pas, la civilisation chrétienne
dont la France serait une expression parmi les plus privilégiées dominerait toutes les autres. La réédition de L'Invention de la France. Atlas anthropologique et politique (éd.
Gallimard, coll. « NRF-essais ») écrit par les démographes Hervé Le Bras et Emmanuel Todd en 1981 vient heureusement rappeler que la France éternelle chère aux chantres de l'unité nationale est
un mythe sans une once de réalité objective pour en soutenir le fantasme.
L’adoption définitive, le 1er mars dernier, du projet de loi relatif à l’accès à l’emploi titulaire et à l’amélioration des conditions d’emploi des agents
contractuels ne lève en rien des ambiguïtés déjà relevées ici (lien). Résorber l’emploi précaire signifie-t-il la
titularisation générale ou bien l’accroissement du nombre de CDI afin d’affaiblir le statut protecteur de fonctionnaire ? De la part de l’UMP, il ne faut pas s’attendre à l’augmentation du
nombre de fonctionnaires quand la règle drastique de la RGPP a déjà entraîné depuis 2007, sous prétexte de non-reconduction d’un poste sur deux lors d’un départ en retraite, l’anéantissement de
160.000 postes de fonctionnaires.
Le comité du Front de Gauche du 18ème arrondissement de Paris appelait mardi 13 mars dernier à
une réunion-débat autour de la pensée d'Antonio Gramsci à l'occasion de la parution de Guerre de mouvement et guerre de position (éd. La Fabrique, 2012, 334 p.), un recueil de textes choisis et commentés par Razmig Keucheyan, maître de conférences en sociologie à
l'université Paris-Sorbonne (Paris IV).
1/ Une
première chose importante : le gel des dotations globales de fonctionnement depuis 2011 (austérité oblige) pèse lourdement sur le budget des collectivités et en conséquence sur leur
fonctionnement. Autrement dit, la suspension de l'indexation sur l'inflation des recettes fiscales que l'Etat doit aux collectivités territoriales depuis la première loi de décentralisation (foncier bâti et non bâti, ancienne taxe professionnelle ou
TP devenue contribution économique territoriale ou CET, etc.) s'accompagne à la fois du retard dans la perception des subventions et de la surestimation par l'Etat des recettes fiscales
attendues.
Avec l’arrivée le 3 juillet 1962 à Alger du Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA),
l’Algérie proclame enfin son indépendance, après huit années d’une guerre ayant fait plusieurs centaines de milliers de victimes. La promesse du développement économique du pays s’inscrivait
alors dans le paysage international d’un « tiers-monde » inauguré avec la conférence des pays non-alignés de Bandung en 1955.
Une fois n'est pas coutume, le quotidien Le Monde (le « quotidien de référence » pour les un-e-s, le « quotidien vespéral des
marchés » pour les ironistes de feu Le Plan B.) daté du mardi 10 avril dernier a présenté à ses lectrices et lecteurs une excellente analyse (page 15) signée des sociologues
Céline Braconnier (maîtresse de conférence en sciences politiques à l'université de Cergy-Pontoise) et Jean-Yves Dormagen (professeur de sciences politiques à l'université Montpellier-I) consacré
au « spectre de l'abstention [qui] guette ».