Après quelques longues semaines d'absence, on peut enfin vous l'annoncer :
Des Nouvelles du Front
revient en faisant peau neuve en se substituant désormais à l'ancienne rubrique "Des nouvelles du front cinématographique".
C'est en effet un site entièrement original dans sa facture qui aura été pendant tout ce temps constitué afin d'archiver tous les textes consacrés en particulier au cinéma et écrits ces dernières
années (et il y en a déjà un peu plus de 300).
Comme il s'agit de continuer l'aventure d'une réflexion critique concernant le front des visibilités et les enjeux théoriques et pratiques, esthétiques et politiques, qu'elle soulèvent, notamment
dans ce champ privilégié qu'est la création cinématographique. Et cela avec deux rubriques-piliers,
Des nouvelles du front cinématographique et
Des nouvelles du
front social et du reste.
Avec le lancement officiel de ce nouveau site, nous vous proposons rien moins que quatre nouveaux articles, les deux premiers portant sur les Rencontres Cinématographiques de Béjaïa (
ici et
là) qui ont eu lieu au début du mois de septembre en Kabylie où nous avons eu la chance d'avoir été invités en bénéficiant de l'admirable sens
de l'hospitalité de ses animateurs.
Ce sont aussi un texte concernant le nouveau long-métrage de Sylvain George intitulé
Vers
Madrid de Sylvain George et puis un autre proposant une analyse des enjeux politiques impliqués dans l'actuel projet de
contre-réforme territoriale.
Et puis, notre
sélection musicale mensuelle, en attendant de prochains envois programmés pour janvier prochain portant entre autres sur ces autres rencontres
de cinéma importantes que furent le Festival Entrevues à Belfort en novembre dernier et les Journées Cinématographiques de Carthage qui viennent tout juste de se conclure.
Et encore quelques liens en direction de recensions d'ouvrages inédites, sur
Un quart en moins, Rachel Silvera et sur
L'Oedipe noire de Rita Laura
Segato.
Nous nous permettons également de vous joindre deux liens hypertexte en direction, d'une part du numéro 8 de la revue
AFRIKADAA incluant un texte au sujet du court-métrage de Valérie Osouf
intitulé
Je me le rappelle, tu t'en souviens inclus dans ce numéro en informant, d'autre part, de la sortie du nouveau numéro de la revue de cinéma intitulé
Mondes du
cinéma n°6 dans lequel vous trouverez un article de notre cru portant sur
Adieu au langage de Jean-Luc Godard.
Enfin, nous invitons les personnes ayant aimablement fait mention sur leur blog ou site des liens portant sur l'ancienne rubrique désactivée des "Nouvelles du front cinématographique" sur
l'ancien blog d'Alternative Libertaire du 93 de procéder à l'actualisation de l'adresse électronique du nouveau site qui est la suivante :
http://nouvellesdufront.jimdo.com/.
En cette fin d'année 2014, des nouvelles fraîches de notre site Des nouvelles du front, ne serait-ce déjà que parce qu'une
page Facebook est disponible pour vous informer désormais de ses développements.
Pour cette seconde lettre d'informations, nous vous proposons plusieurs contributions nouvelles :
Dans la catégorie des "Nouvelles du front cinématographique", une analyse du dernier long-métrage des Dardenne, Deux jours, une nuit
offrira l'occasion de revenir sur des problématiques déjà rencontrées ailleurs : comment faire exister et rendre consistant à l'écran le peuple et penser cette consistance depuis la contrariété
potentiellement figurée particulièrement ici par la présence de la star Marion Cotillard ?
C'est pourquoi nous vous invitons à cet égard à lire ou relire plusieurs textes précédents portant sur la question de la représentation du peuple au cinéma, qu'il s'agisse de la recension d'un
ouvrage de Georges Didi-Huberman, de l'analyse
critique des figures issues des classes
populaires dans certains films français relativement récents, comme de la façon dont les cinéastes envisagent sans le dévisager le migrant sans-papiers.
Dans la catégorie des "Nouvelles du front social et du reste", nous vous proposons aussi une analyse de l'installation conçue par Élisabeth
Perceval et Nicolas Klotz au centre d'art contemporain Le 104 et intitulée Collectif Ceremony permettra de déployer, au carrefour tourneurien des arts plastiques et du cinéma comme du passé et du futur, l'intense présence du migrant qui court le long
d'une ligne de fuite résolument contemporaine en ce qu'elle électrise diagonalement l'actuel et l'inactuel.
Ce sont également trois exercices de montage consacrés aux puissances esthétiques et philosophiques du
cinéma de Béla Tarr.
C'est encore la première séquence du mois et, une fois n'est pas coutume, il ne s'agira pas d'un extrait
d'un film choisi pour ses qualités cinématographiques et la trace vivace qu'il aura laissée, mais d'un moment télévisuel qui représente en lui-même un des très rares événements dont ce médium
aura été capable ces derniers mois, lorsque Mathieu Burnel fut invité à rendre raison sur le plateau hostile
d'une émission de Frédéric Taddéï des forces qui s'appliquent à dépolitiser la mort infligée à l'une des figures de la jeunesse militante contemporaine.
Enfin, notre nouvelle sélection musicale
mensuelle de janvier 2015 !
En attendant de prochaines analyses portant sur les dernières éditions du Festival Entrevues de Belfort et des Journées Cinématographiques de Carthage...
Bonnes fêtes de fin d'année et à très bientôt !
Voici venu le temps d'une troisième lettre d'informations de notre site Des nouvelles du front cinématographique (pour y suivre toutes nos actualités, connectez-vous sur
sa page Facebook Des Nouvelles du Front).
Concernant le cinéma, deux grandes livraisons vous sont présentement proposées.
D'une part, ce sont deux volumes consacrés au cinéma de Werner Herzog à l'occasion de la rétrospective programmée ces dernières semaines par le cinéma Grand-Action de Paris. Pour information, ces textes
inaugurent, après un essai consacré au Great Gatsby de
Baz Luhrmann, la rubrique Champ contre champ, les 13 films vus étant considérés ici alternativement selon deux points de vue différents, complémentaires et contradictoires dans le même
élan.
D'autre part, c'est un texte en deux parties concernant la dernière édition du Festival Entrevues de Belfort de novembre dernier : occasion nous aura été donnée de découvrir en avant-première les nouveaux films de Jean-Marie Straub et Manoel
de Oliveira, de revoir Adieu au langage de Jean-Luc Godard et Cavalier express (un programme de huit courts-métrages de l'auteur du Paradis) et
d'apprécier les qualités respectives des lauréats de cette année, Je suis le peuple d'Anne Roussillon, Bla Cinima de Lamine Ammar-Khodja et Hillbrow de Nicolas Boone.
En hommage à René Vautier, un texte qui lui était consacré et fut écrit il y a un an seulement est également disponible.
En complément, vous trouverez la liste de nos dix meilleurs films de l'année 2014, ainsi que notre sélection musicale du moment.
Enfin, la rubrique La séquence du moment aura été particulièrement réquisitionnée par les brûlures de notre actualité, comme un sursaut minimal : si le
fascisme diversement organisé a de l'avenir, l'antifascisme même en un seul poing contracté aussi.
Il est l'heure désormais de vous présenter la quatrième lettre d'informations de notre site Des nouvelles du front
cinématographique (pour y suivre toutes nos actualités, connectez-vous sur sa page Facebook Des Nouvelles du
Front).
Concernant le cinéma, deux grandes livraisons vous sont aujourd'hui proposées.
Ce sont en effet deux volumes consacrés aux Journées Cinématographiques de Carthage (partie I
et partie II)
où l'on pourra découvrir, en parallèle des compétitions officielles (nous y avons revu à cette occasion les grands films algériens du moment, Loubia Hamra de Narimane Mari, Chantier A de Tarek Sami, Lucie Dèche et Karim
Loualiche, Les Jours d'avant de Karim Moussaoui, El Oued, El Oued
d'Abdenour Zahzah) et des rétrospectives (dont l'une consacrée au grand cinéaste syrien, Omar Amiralay), le nouveau long-métrage attendu depuis Cannes d'Abderrahmane Sissako, Timbuktu.
D'autre part, un texte est consacré au beau et sensible court-métrage Bois d'Arcy de Mehdi Benallal présenté en 2013 au Cinéma du Réel.
En complément de l'actuelle rétrospective consacrée au cinéaste John Ford à la Cinémathèque française, nous vous proposons également un texte abordant l'un de ses films les plus connus des années
1930,
The
Informer - Le Mouchard.
En ce qui concerne la rubrique des nouvelles du front social et du reste, nous vous proposons une recension de l'essai de Virginia Woolf intitulé
Trois
guinées qui autorise de repenser à nouveaux frais la question d'une pensée
féminine s'efforçant de réussir à interroger en écart à
tout
féminisme les inégalités subies par les femmes dans un contexte historique (les fascismes et la menace de la guerre) alors voué
au triomphe de l'autoritarisme patriarcal.
En complément, vous trouverez notre sélection musicale du moment, en miroir parfois de quelques films récemment vus et aimés.
Enfin, la rubrique La séquence du moment est dédiée aux travailleuses et travailleurs
sans-papiers (ainsi qu'aux artistes qui les soutiennent) dont le combat pour l'égalité et la dignité dément autant les entreprises politiques visant à promouvoir la concurrence des identités
particulièrement séparatrices que les tentatives de camouflage idéologiques de la réalité des conflits sociaux traversant le monde du travail.
Nous vous proposons dès à présent notre cinquième lettre d'informations.
Dans le cadre des "nouvelles du front cinématographique", deux parties seront ici consacrées au grand cinéaste russe Alexei Guerman (
partie 1 et
partie 2), mis à l'honneur à la Cinémathèque française et récemment disparu. Son œuvre cinématographique,
composée seulement de six longs métrages, est l'occasion de se pencher sur la puissance expressive d'un cinéaste encore méconnu, abonné fréquent de la censure soviétique.
Nous vous proposons aussi, dans la section dite des "autres textes sur le cinéma", un drôle de petit essai autour du bec-de-lièvre (
Bon becs), particularité physique souvent considérée comme ingrate et pourtant présente dans trois œuvres
montrées l'an passé au Festival de Cannes :
La Chambre bleue de Mathieu
Amalric,
P'tit Quinquin de Bruno Dumont ainsi que
Adieu au langage de Jean-Luc Godard.
Dans cette même catégorie, nous vous proposons également un texte autour du
spectateur dé-placé, la
place du spectateur au cinéma étant, pour les bons films qui s'en préoccupent,
l'objet d'un
déplacement.
Enfin, dans la section "champ contre champ", nous vous proposons une variation à partir du tout premier long-métrage de Clint Eastwood récemment ressorti en salles,
Play Misty for me (1971), consistant à envisager la question du (non)rapport sexuel interrogé à partir du
point de vue respectif, conjonctif-disjonctif, de ses personnages féminin et masculin.
Un nouveau "
bon plan du moment" vient d'être dévoilé,
extrait de
It Follows de David Robert Mitchell, à l'endroit même où l'intimité
se projette au dehors en tordant la normalité quotidienne, le flou de la profondeur de champ dépliant la hantise adolescente pour le sexe.
Nous vous proposons toujours notre
sélection musicale mensuelle, des morceaux aimés
entendus et retenus depuis quelques films (re)vus récemment.
Aujourd'hui, nous sommes heureux de vous proposer notre sixième lettre d'informations.
Dans le cadre des "nouvelles du front cinématographique", deux parties seront ici consacrées à l'occasion de la sortie de son nouvel ouvrage, "Cinéma, mode d'emploi" aux éditions Verdier, à
l'indispensable Jean-Louis Comolli (partie 1 et partie 2) dont le travail prolifique, à la croisée de la pratique des puissances esthétiques propres au cinéma documentaire et de l'analyse
théorique de leur nécessité, se pose comme une urgence politique pour l'époque contemporaine.
Nous vous proposons aussi, dans la section dite des "autres textes sur le cinéma", un texte sur le film Nahla, de Farouk Beloufa, chef-d’œuvre solitaire et méconnu dont la lumière
fossile transperce la nuit du cinéma algérien "officiel" pour éclairer l'archipel des films affirmant, aujourd'hui, la présence persistante d'une autre Algérie au sein de la cartographie
cinématographique mondiale.
Ensuite, dans la section "des nouvelles du front social et du reste", nous vous proposons une présentation du travail de l'écrivain Arnaud Rykner ainsi qu'une réflexion sur l'importance politique des Bourses du travail en tant que lieu de vie.
La nouvelle "séquence du moment" porte, au carrefour de la vue Lumière et de l'art contemporain, sur un épisode (le septième) des aventures de Vincent V., La Décalogie.
Un nouveau "bon plan du moment" vient également d'être
établi, consacré moins à un plan qu'à un raccord bouleversant vu dans "Kommunisten" de Jean-Marie Straub, à l'endroit même où l'idée communiste s'accomplit comme caresse amoureuse.
Nous vous proposons toujours notre sélection musicale mensuelle composée cette fois-ci des musiques aimées issues
de la filmographie d'un cinéaste contemporain qui compte toujours plus, James Gray.
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Enfin, la tristesse de l'actualité vient de nous rattraper, hier, jour du désespoir : on en était sûr pourtant, Manoel de Oliveira ne pouvait plus mourir, l'immense cinéaste portugais n'ayant
définitivement plus l'âge du trépas. Ultime tour d'une divine comédie, celle d'un bonhomme espiègle dont le regard (et l'auteur de ces lignes eut l'incomparable, l'inoubliable chance de croiser
un jour le sien dans une salle de cinéma) embrassait un siècle de cinéma, déposant devant nos yeux des secrets de cinéma dont on croyait qu'ils avaient depuis longtemps été oubliés.
Mourir pour un tel artiste, ce n'est que le moment qui en consacre définitivement l'immortalité, pour preuve ses films qu'il faut conserver, restaurer, voir et revoir, programmer et parler.
C'est, un film posthume qui date de 1982, "La Visite ou Mémoires et confessions", et que l'on découvrira enfin, au futur antérieur. Et, parmi ses derniers joyaux, L'Etrange
affaire Angelica en 2010 et l'ultime opus, Le
Vieillard du Restelo, vu à Belfort l'année dernière.
A chaque film, s'émouvoir de ceci : Manoel de Oliveira, son énigme, elle est devenue la nôtre, elle fonde notre héritage, de sensibilité et de pensée, à jamais.
Pour cette septième lettre d'informations des nouvelles du front cinématographique (site et page facebook), nous proposons à votre lecture plusieurs textes.
1) En premier lieu, c'est une série de trois "nouvelles du front cinématographique" consacrée à
la 3ème édition des Rencontres internationales des cinémas arabes qui se sont tenues du 14 au 19 avril derniers à Marseille (partie
I, partie
II et partie
III).
Une manifestation dont la générosité en termes de films proposés et le sens de l'hospitalité
auront fait d'un mot (Arabe), si chargé en France de connotations conflictuels, le mot de passe dénotant la pratique d'une véritable "cosmopolitique".
A cette occasion, nous avons pu apprécier l'impétuosité de la jeunesse (Hecho en casa de Belhassen Handous, Go Forth de Soufiane Adel, El Gort de Hamza Ouni, En dehors de la ville de Rim Mejdi) et
découvert des œuvres d'une maturité qui ne l'est pas moins (le cinéma du tunisien Jilani Saadi et celui du portugais João Canijo), revu des films aimés (Tarzan, Don Quichotte et nous de Hassen Ferhani, Je suis le peuple d'Anna Roussillon et Bla cinima de Lamine Ammar-Khodja) et âprement discuté des films les plus clivants (Eau argentée - Syrie autoportrait de Ossama Mohammed et Wiam Simav Bedirxan, Histoire de Judas de Rabah Ameur-Zaïmeche - par rapport à ce dernier, on se permettra aussi de
renvoyer à notre analyse de son film précédent, Les
Chants de Mandrin).
Il y aura été également beaucoup question de politique, de cinéma et moins de
leurs propriétés respectives que de l'impropriété caractéristique de leur mise en relation. On aura vu encore des films libanais entrer en
résonance avec des films étasuniens oubliés ou le gamin rachâchant de Duras/Straub/Huillet déconner avec celui qui s'amuse à tirer le fil effilochant un pseudo-débat sur l'identité nationale de
sinistre mémoire. On aura expérimenté enfin une amitié des films, des idées et des personnes qui les incarnent - toutes choses avérant la nécessité, en dépit des contingences et des difficultés,
de reconduire une si belle manifestation de cinéma (pour lire les recensions de l'édition 2014, cliquer ici et ici).
2) En un deuxième temps, et pour prolonger le fil de la question de l'amitié, un
texte consacré à deux courts-métrages de la bande à Yassine Qnia, Hakim Zouhani, Carine May et Mourad Boudahoud (dont Molii a été programmé lors des Rencontres) mettra l'accent sur un geste de cinéma qui sait
redoubler l'efficacité avec la subtilité afin de faire remonter un fond d'images complexes à la surface de la socialité aubervilloise.
3) Dans la rubrique "des nouvelles du front social et du reste", vous trouverez le
démontage d'un slogan exemplaire de certaines politiques culturelles locales ("La culture est partout"), faussement généreux et authentiquement creux.
4) Le "bon plan du mois", venu d'un film de Nazim Djemaï intitulé A peine ombre, permettra autant
de revenir sur un film essentiel découvert à Béjaïa l'année dernière que de se demander comment, grâce à lui, se rappelle à notre bon souvenir un film fantastique de C. T. Dreyer.
5) Enfin, notre sélection
musicale, entre post-rock et air médiéval, musique baroque et easy-listening du futur, fera signe notamment vers quelques films vus ou revus et
aimés.
Pour cette huitième lettre d'informations des nouvelles du front
cinématographique (site et page facebook), nous proposons à votre lecture plusieurs textes.
1) En premier lieu, c'est une nouvelle série de trois "Nouvelles du front
cinématographique" consacrée au Festival de Cannes de 2014 (partie
I, partie
II et partie
III). Nous tenterons d'extraire à partir de six films diversement récompensés (dont Mommy de Xavier Dolan, White God de Kornel
Mundruczo ou Winter Sleep de Nuri Bilge Ceylan) l'huile de palme au
principe des normes académiques caractérisant le cinéma d'auteur globalement prisé.
Ce sera d'ailleurs l'occasion de revenir sur les précédentes éditions du Festival de Cannes, notamment celle de 2012 où concourrait, par mi d'autres,
Cosmopolis de
David Cronenberg et
Moonrise Kingdom de Wes Anderson (
partie I et
partie
II).
2) En un deuxième temps, nous avons voulu mobiliser la catégorie "Champ contre
champ" pour l'offrir à un cinéaste cher à notre cœur, John Carpenter. Dans cette première partie nous nous sommes
replongé-e-s avec bonheur dans ses cinq premiers films : Dark Star, Assault on
Precinct 13, Halloween, The Fog et New York 1997. D'autres volets sont en cours de livraison pour les prochaines newsletters.
3) Dans la rubrique "Des nouvelles du front social et du reste", vous
trouverez un hommage au grand auteur de fantasy parodique Terry
Pratchett dont la richesse de l’œuvre-rhizome méritait bien sa place dans notre site.
4) Le "bon plan du mois" est, pour la première fois, inscrit au croisement entre deux films : Le Dos rouge d'Antoine Barraud et Eraserhead de David Lynch. Le
surgissement final d'un tableau bouleversant, L'
Autoportrait au miroir de Léon Spilliaert, en
rappelant à notre mémoire l'image du bébé monstrueux du premier long-métrage de David Lynch autorise de nous demander comment deux cinéastes questionnent à travers leur film respectif
leur propre monstruosité.
La séquence du moment concerne le court-métrage
Où en êtes vous, Tariq Teguia ?, une commande du Centre Pompidou où l'on y découvre comment l'un des cinéastes parmi les plus
passionnants pose un regard renouvelé au monde en ses mouvements tectoniques depuis l'élan accumulé avec ses films.
5) Enfin, avec notre sélection musicale mensuelle, il s'agira d'accoler deux musiques entendues chez Tariq Teguia et deux morceaux venues du générique de séries télé estimables.
Enfin, qui mieux que David Bowie et son titre Five Years pour célébrer comme il se doit un anniversaire au fondement même de la
création de ce site ?
Pour cette neuvième lettre d'informations des nouvelles du front
cinématographique (site et page facebook), nous soumettons à votre regard plusieurs propositions.
1) Tout d'abord, c'est une nouvelle série de trois "Nouvelles du front cinématographique" consacrée au génie cinématographique de Kenji Mizoguchi (partie
I, partie
II, partie
III). A l'occasion de la ressortie en copie numérique de films aussi importants que Les Contes de la lune vague après la pluie et
Les Amants crucifiés, L'Intendant Sansho et L'Impératrice Yang Kwei-Fei, sans oublier l'ultime long-métrage La Rue de la
honte, c'est la grandeur (presque inhumaine vue d'aujourd'hui) d'un geste qui a su plonger dans les affres de l'histoire comme de l'époque contemporaine pour en ramener des
visions aussi inoubliables que leur sensibilité esthétique et leur acuité politique transpercent à jamais le cœur.
2
) En un deuxième temps, nous prolongeons dans la
catégorie "Champ contre champ" l'intégrale imaginaire
que nous consacrons aux films de John Carpenter. Avec la deuxième partie d'une entreprise qui
comptera quatre volets, nous avons revu avec un plaisir infini ces chefs-d'oeuvre que sont, parmi cinq autres films pris en considération, The Thing et Prince of Darkness.
3) Dans notre catégorie intitulé "Le
bon plan du mois", c'est un enfant qui revient nous faire signe depuis la mort, c'est un enfant immortel qui a sauté pour nous dans la quatrième dimension de la décision et dont nous
héritons des puissances en ce qu'il nous faudra toujours, après être tombés, nous relever : c'est Edmund, à la fois Sphynx et Sisyphe du Berlin de l'après-guerre, le
petit garçon rossellinien de Allemagne année zéro (1947).
4) Enfin, notre sélection musicale mensuelle s'amuse à jouer de tous les écarts, entre le
lamento d'Arvo Pärt dont les profonds accents mélancoliques ont inspiré la dernière période godardienne et l'entrain d'Elvis chez John Carpenter, les distorsions de Stereolab et les bricolages
schizophrènes de Michael Pitt chez Gus Van Sant, sans oublier l'hommage au bébé Gattaz qu'est cette tête de Macron pour qui l'excellent Patron d'entreprise de l'équipe des Messages à caractère informatif devait
s'imposer.
Pour cette dixième lettre d'informations des nouvelles du front
cinématographique (site et page facebook), nous proposons à votre lecture les textes suivants :
1) En premier lieu, la nouvelle livraison des "Nouvelles du front cinématographique" propose une analyse en deux parties des blockbusters
de l'été. Après deux précédentes livraisons portant sur l'économie hollywoodienne actuelle (ici
et là), et à l'occasion de la sortie estivale de quelques grosses machines spectaculaires, nous tenterons, avec le recours
insolite de Manny Farber, de savoir si les éléphants blancs du divertissement n'écrasent pas ces termites dont l'art creuserait encore, même faiblement, des galeries menant souterrainement à ce
qui persiste encore à être cinéma. En voici la première partie.
2) Dans la
catégorie des "Autres textes de cinéma", nous analysons trois films français récents, La Loi du
marché de Stéphane Brizé, Un Français de Diastème et La Tête haute
d'Emmanuelle Bercot, afin de comprendre comment le désir, symptomatique d'une certaine tendance du cinéma français moyen, d'un social réduit à la
somme de ses douloureuses contradictions actuelles, peine pourtant à passer la rampe de l'apolitisme et de son body double logique - l'idéologie
anti-populaire et conservatrice.
3
) Nous proposons également de continuer dans la catégorie
"Champ contre champ" notre intégrale
imaginaire consacrée à John Carpenter. Avec cette troisième et avant-dernière partie, il sera question d'évoquer d'autres films
tout aussi indispensables que les précédents si l'on songe entre autres à They Live, In the Mouth of Madness ou encore Escape from Los Angeles.
4) Dans notre catégorie intitulée "
La séquence du moment",
c'est une explosion psychédélique, le rêve d'une jeunesse libertaire et incendiaire mille fois brûlée - mais, comme le phénix toujours renaissante
, perpétuellement promise à d'imprévisibles avenirs révolutionnaires. C'est, limites comprises, une "joie dans la destruction" telle que l'aura vue, aux États-Unis en 1970, Michelangelo Antonioni, cinéaste visionnaire pour autant que ses visions, au plus près du présent de son temps, auront aussi porté sur ce futur qu'est devenu depuis
notre présent.
5) Dans notre catégorie "Nouvelles du front social et du
reste", nous vous invitons à découvrir un roman, Les
Autres étoiles de Marc Scialom, un auteur secret à son corps défendant, à contretemps - après un film revenu de l'oubli (le sublime Lettre à la prison en 1969), c'est un roman français mais publié en Italie. Et, dans les deux cas, les bribes fictionnelles et le montage de
fragments hétérogènes entretiennent la voie royalement broussailleuse d'un exil vécu comme une blessure destinale, une condition humaine, un plan d'immanence ontologique. L'exil comme
"alter-identité" (Fethi Benslama), là où la fiction identitaire s'altère en faisant immerger un soi aussi solitaire que peuplé (on y trouvera par exemple cette drôle de bestiole - en somme une
quatrième personne du singulier - qu'est le "J'il").
6) Enfin, notre sélection musicale mensuelle se joue des frontières des genres, sautant
par-dessus Pink Floyd pour rebondir sur Prokofiev, en passant par un bien drôle de trio formé par Brian Wilson, John Carpenter et Captain Beefheart.
En bonus, biopic gentillet récemment sorti et consacré au génie
Brian Wilson oblige, une sélection musicale de titres largement redevables de l'auteur d'inoubliables "Teenage Symphonies to God".
En attendant de prochaines contributions portant sur Stanley Kubrick et Alfred Hitchcock, Nicolas Klotz et
Élisabeth Perceval, Jean-Louis Comolli et Werner Herzog, Miguel Gomes et Avi Mograbi, Jean-Luc Godard et Georges Didi-Huberman...