Avec l’annonce des déficits de la Sécu, l’État Sarkozy veut à nouveau s'attaquer au système de retraite par répartition (et plus généralement à la part socialisée du salaire). Pour la première fois, il est question de repousser l’âge légal de départ. L'annonce des déficits annoncés de la Sécurité sociale (perte de 7,7 milliards d'euros pour la branche vieillesse) sert comme à l'accoutumée à l'autorisation de la casse de notre protection sociale. On connaît la sempiternelle triade optionnelle : diminuer les pensions, augmenter la durée de cotisation, et reporter l’âge de départ à la retraite.
Eric Hazan a eu la bonne idée de demander à huit philosophes contemporains leur vision de l’idée de démocratie, malmenée ces temps derniers.
Publié par les éditions Fayard en 1987, et réédité par 10/18 en 2004, Le Maître ignorant fait partie de ces ouvrages de philosophie qui rendent la discipline bien plus familière que les productions des experts, tantôt en « moraline » comme disait Nietzsche, tantôt en « jargon » comme disait Adorno, qui dominent aujourd’hui largement le champ. Étrange livre que celui écrit par le philosophe Jacques Rancière il y a plus de vingt ans maintenant, et qui expose moins une théorie qu’il raconte la vie d’un homme de son temps, Joseph Jacotot, telle qu’elle a un jour et par hasard rencontré la puissance subversive de l’égalité.
Après la leçon de Jacotot sur l'égalité et l'émancipation universelle, il est bon de revenir sur le flou sémantique réel qui entoure aujourd’hui un emploi souvent aléatoire et confus de concepts radicalement différents en terme de signification, et dont les soubassements idéologiques sont moins complémentaires que réellement antagonistes, sinon inconciliables.
La série de six articles écrits par Catherine Vincent et parus lors des deux premières semaines d'août dans le journal Le Monde est censée renseigner les lecteurs des rapports entre les "sexes" tels que différentes sciences (anthropologie et primatologie, sémiologie et génétique, etc.) en problématisent ce que le sens commun croit en savoir. Leur lecture ne manque pas d'intérêt, et nombreuses sont les informations qui effectivement permettent de reconsidérer la question si cela n'avait pas été chose faite.
On sait que les classes dominantes, dans l’exercice pratique et quotidien de leur domination, ont besoin de dominer le champ des idées. La domination politique et économique ne se suffit pas à elle-même pour expliquer sa perpétuation. Il faut pour cela convaincre les dominés pour les impliquer dans leur propre domination, qu’il s’agisse de l’assujettissement étatique ou de l’exploitation capitalistique.
"Travailler plus pour gagner plus" : on connaît ce slogan répété à satiété de la propagande sarkozyste qui aurait permis la victoire aux élections présidentielles de celui qui se présentait alors comme l'homme du "pouvoir d'achat" et de la "France qui se lève tôt". Concernant le pouvoir d'achat, il est certain que sarkozy l'a revalorisé, mais au profit des classes possédantes dont il est le servile représentant, par le biais notamment du fameux "bouclier fiscal" dont le coût annuel s'élève à plus de 10 milliards d'euros.
Nous avons précédemment évoqué le livre collectif Pourquoi travaillons-nous ? (éd. Erès, 2008) coordonné par la sociologue Danièle Linhart dont l’intérêt est de rendre compte des différentes façons de mobiliser, dans le domaine professionnel, des ressources subjectives qui, tantôt le sont à partir d’injonctions managériales, tantôt sont mises en œuvre par les salarié-e-s eux/elles-mêmes afin de résister, individuellement comme collectivement, à l’intensification du procès de production requise par ces mêmes injonctions.
Comment lutter contre l’absentéisme scolaire ? Une idée géniale vient tout récemment de sortir du chapeau magique du gouvernement. Trois lycées professionnels de l’académie de Créteil vont expérimenter à partir de lundi 05 octobre la mise en place d’une « cagnotte collective par classe » pour lutter contre l’absentéisme, a indiqué un représentant du Haut commissaire à la Jeunesse. Deux classes de chacun des lycées — Lino-Ventura à Ozoir-la-Ferrière (Seine-et-Marne), Gabriel-Péri à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) et Alfred-Costes à Bobigny (Seine-Saint-Denis) — soit 150 élèves selon le rectorat, vont servir de « phase pilote» pour cette année scolaire 2009-2010 avant une éventuelle extension.
Tout le monde connaît la ritournelle éreintante du « trou de la sécu ». Eh bien, elle est de retour depuis hier. « Le poids de la crise pèse sur les comptes de la "Sécu". Le déficit du régime général devrait ainsi progresser jusqu'à 30,6 milliards d'euros en 2010, après avoir atteint 23,5 milliards en 2009, a annoncé le ministre du Budget Eric Woerth lors de la présentation du le Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) jeudi à Bercy. En 2008, le déficit était de 10,2 milliards d'euros.